dimanche 30 août 2020

Almost Human

 *originellement publié le 20 novembre 2013*

Voici la dernière née de la FOX, créé par ceux qui ont fait Fringe. Ça s'appelle Almost Human, et ça vient de commencer. Lors du premier épisode, à ce que j'ai vu, ils ont atteint les 9 millions de téléspectateurs. Pas mal! Je suis tombée dessus par hasard. Et pour résumer, c'est le buddy movie chez le Philip K. Dick du dimanche soir.



L'histoire commence dans un futur assez proche (dans les 35 ans) où l'avancée technologique a fait un peu dérailler le schmilblik. Entendez par là que la criminalité a grimpé en flèche et que les flics sont affublés d'un partenaire androïde, efficace, rationnel, et sacrifiable.

Dans ce contexte, John Kennex, flic de son état, tombe dans une embuscade avec ses collègues, et ne s'en sort qu' in extremis. Une jambe en moins. Une fois rétabli, il reprend du service, appelé par la cheftaine. On lui colle un androïde de la génération précédente, capable de ressentir des émotions, bref, Preque Humain, comme le veut le titre. Les deux flics se la jouent donc buddy movie (deux flics, au début on s'entend pas tellement, mais à la fin on est copains comme cochons), pour résoudre une affaire.

Jusqu'ici, rien d'innovant. Ou presque rien. On nous ressort les grosses ficèles. Le flic traumatisé, trahi, la cheftaine qui croit en lui, les collègues qui ont des doutes, le spécialiste des androïdes un peu chelou... Une intrigue correctement ficelée mais prévisible, le tout servi efficacement mais sans grande originalité.  Pourtant, ça fonctionne. On rentre dedans. Parce que l'action est bien menée, le tout est bien dosé, entre les fusillades, l'humour (très léger), les transitions, mais que surtout, c'est plus intelligent qu'il n'y parait et pose les prémices de ce qui pourrait être une bonne petite série de science fiction, pas forcément géniale, mais qui pose de bonnes questions.

On pourrait croire que Almost Human (presque humain) désigne l'acolyte, androïde à l'intelligence artificielle si élaborée qu'il est pourvu de sentiments (vous avez dit A.I.?), et on aurait pas tort... mais il peut tout aussi bien désigner John l'humain à la jambe bionique. Et la frontière n'est pas aussi nette. Qu'est-ce qu'un homme, peut-on le définir aux émotions? Peut-on sacrifier un androïde pourvu d'émotions sans se soucier de ses états d'âmes et de questions d'éthique? Etc. Si ces questions, à peine effleurées (épisode d'exposition) sont développées correctement, on pourrait avoir une bonne surprise, derrière la série efficace, certes, mais conventionnelle.

C'est donc déjà vu, mais solidement construit, bien emballé, et ça se laisse suivre. A voir par la suite si d'une, ça tient ses promesses, et si de deux, elle parvient à sortir un peu des sentiers battus pour vraiment se démarquer du lot.

En tout cas, ça se laisse suivre sans déplaisir...

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